Le mot « clan » (gaélique « clann », qui est le même mot que le latin « planta ») signifie « rejetons, bourgeons, enfants, famille » et l’idée sous-jacente à la vie des clans était l’origine de tous les membres à partir d’un ancêtre commun souvent mythifié et doté d’un grand prestige.

Le système écossais des clans, tel qu’il fonctionnait au Moyen Age, privilégiait la collectivité sur les individus qui lui sont totalement intégrés. Par exemple un membre d’un clan pouvait, pour un délit, être jugé à la place d’un autre.

L’esprit qui règne dans un clan, est celle définie par Samuel Johnson (1775) : une union d’affections et une coopération d’efforts entre les membres du clan.

De tous temps tous les Ecossais ont été très fiers de leur nationalité, de leur culture nationale et de leurs traditions.

Néanmoins il existe un fossé géologique entre les Lowlands et les Highlands qui a un impact important sur le mode de vie.

Au niveau géologique, les Highlands sont principalement composés de roche, rendant l’exploitation agricole presque impossible. La vie y était rude et la notion de "Clann" était fondamentale.

Les membres du clan portaient le même nom, qui, dans les Highlands, commençait par le préfixe « Mac », « fils de » en gaélique, suivi du nom de l’ancêtre commun.

D’autres familles, appelées septs, portant d’autres noms, reconnaissaient certains chefs et s’intégraient ainsi à leur clan.

Au niveau mode de vie, Georges Orwell décrit les Lowlanders comme réservés, prudents et économes; les Highlanders étant considérés comme imprévisibles, romantiques et non conventionnels.

Les clans sont associés notamment à un tartan (des couleurs et un dessin particuliers sur les vêtements traditionnels), une devise (la devise du clan Hay est « Serva Jugum », « Tenir le joug »), et un insigne, à sens souvent magique, porté sur une pique ou au bonnet (tous les Hay portent l'insigne du faucon).

Les clans se caractérisaient par la possession collective d’un territoire administré par le chef de clan au bénéfice de tous les membres.

Les clans, sur leur territoire, recherchaient l’autosuffisance en élevant du bétail (de petits moutons moins destructeurs que ceux d’aujourd’hui et des bovins) et en cultivant de l’orge (dont on faisait du whisky) et de l’avoine.

Les chefs devaient à leurs « clansmen » de bien administrer le territoire, et les « clansmen » devaient aux chefs de prendre les armes quand ces derniers le jugeaient bon.

Au XVIIème siècle, du fait de l’influence anglaise, peu à peu les chefs de clans se transformèrent en seigneurs féodaux qui exercèrent de plus en plus sur les « clansmen » le pouvoir seigneurial.

Ainsi les chefs de clans portent parfois des titres de noblesse, comme le chef du clan Hay qui est comte d’Erroll.

Aujourd’hui une intense activité culturelle et associative se développe autour des clans : généalogies, musées, rencontres entre descendants des « clansmen » dispersés dans le monde entier (tous les Ecossais ou descendants d’Ecossais portant le même nom peuvent en effet revendiquer l’appartenance au clan de ce nom).